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Tag - Gaspillage

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dimanche 12 juin 2011

Web ou pas ?

A l'origine, le Web est un univers décentralisé. Dans cet univers, chaque ordinateur connecté peut être un fournisseur d'informations.

Autrement dit, dans cette logique première, nous devrions tous avoir au moins un site web personnel !

L'Internet qu'on nous vend, c'est tout autre chose. C'est un monde merveilleux de services mis à notre disposition, y compris le téléphone, la télévision, les vidéos à la demande (pour ceux qui ont le "haut débit").

Et, plutôt que de nous inviter à créer notre propre site web, on nous offre un abri préaménagé dans un "réseau social" à la mode. Passons sur le constat que, techniquement, cette offre de "réseau social" ne fait qu'emballer des services déjà existants par ailleurs au détail sur le Web, et admettons que cet emballage constitue en soi un progrès. Le fait est que notre site "socialisé" se trouve alors physiquement à l'autre bout du monde, et que tout le trafic associé à ce site représente un gâchis, car ce trafic est à 98% d'intérêt local ou régional. Oui, beaucoup de petits gâchis font un très gros gâchis à l'échelle de la planète. Et cette centralisation de toutes nos oeuvres et relations individuelles sous une forme standardisée nourrit une énorme machinerie d'arrière plan, qui analyse statistiquement nos centres d'intérêt, nos comportements, nos réactions aux thèmes de propagande du jour, etc.

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Voici un lien vers une conférence étonnante http://www.fdn.fr/internet-libre-ou-minitel-2.html donnée par Benjamin Bayart sur le thème "Internet libre, ou Minitel 2.0 ?". La qualité de la vidéo n'est pas extra, mais le discours sort vraiment du ronron ordinaire. On apprend beaucoup sur l'histoire d'Internet et son évolution récente, d'un point de vue inhabituel, celui d'un fournisseur d'accès à l'esprit libre. Accrochez-vous, cela vaut la peine.

vendredi 10 juin 2011

Mon Internet accélère, mes neurones gèlent

"Mon Internet va plus vite" dit une publicité destinée à vanter un logiciel navigateur et un OS (Operating System) bien connus.

PlusVite

Tout usager du Web peut se rendre compte, après quelques années d'expériences avec différentes machines, que tous les OS se valent pour naviguer sur Internet. Les différences perceptibles entre les configurations viennent d'ailleurs, et en premier : la bande passante de l'abonnement chez le fournisseur d'accès, la rapidité de traitement des requêtes DNS puis des serveurs web consultés, éventuellement la charge d'un élément de réseau Internet en cas de surchauffe de trafic.... Bref, rien à voir avec le système local dès lors qu'il est relié au modem par une liaison cohérente avec la bande passante de l'abonnement. Et peu à voir avec le logiciel navigateur, sauf lorsque ce dernier doit afficher des sites de foire, particulièrement complexes et lourdement animés de gadgets de nouvelle technologie.

La publicité "Mon Internet va plus vite" représente donc au mieux un témoignage d'enthousiasme naïf, d'ailleurs elle ne dit même pas "plus vite" par rapport à quoi...

La plupart des slogans publicitaires associés aux "nouvelles" technologies ne sont pas seulement gentiment optimistes, ni même un peu mensongers, mais fondamentalement faux, décalés, hors sujet. Ils sont destinés à des ignorants que ces slogans maintiennent dans le confort mental d'un univers bidon.

L'association de prétentions naïves en apparence avec telle ou telle marque prestigieuse ringardise la contestation. Ces slogans ne sont pas anodins. Ils suscitent ou entretiennent l'addiction pour la magie technique et pour les merveilles que cette magie est censée nous procurer.

jeudi 9 juin 2011

Mes données personnelles restent chez moi

Mes données personnelles numérisées représentent au total quelques gigaoctets, photographies incluses, et y compris des données prises à droite et à gauche "parce qu'elles pourraient servir un jour"....
Et les vidéos ? Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai constaté qu'elles s'usaient vite, que seuls certains extraits valent d'être conservés sous la main... Donc, à la fin, en faisant un examen critique régulier, le problème se réduit considérablement.
Les vidéos isolées, Je les archive sur dvd et je conserve le catalogue sous cathy, un logiciel simplissime (on le trouve sur le site Gratilog, voir Liens). Et mes dvd et cdrom achetés avec mes sous, j'en tiens la liste à jour dans un fichier bureautique, afin de les revendre ou les donner peu à peu.

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Pour les fichiers informatiques, J'utilise un classement personnel très simple, par projet, par étape de vie, par dossier à suivre, en créant des répertoires et sous-répertoires au moyen de la gestion des fichiers de mon système local Linux ou Windows. Bien évidemment, aucun classement hiérarchique ne peut répondre à tous les besoins à venir, mais avec un tel classement, surtout si on connaît approximativement la date de ce que l'on recherche, on peut tout retrouver, dans 9 cas sur 10, rien qu'avec le gestionnaire de fichiers..

Pour les autres cas, suite à diverses expérimentations, j'utilise des logiciels de recherche très simples qui n'exigent aucune préindexation - j'ai horreur des "services" qui accaparent ma machine justement au moment où j'en ai le plus besoin !
Par exemple, sous Windows, je n'utilise pas la recherche intégrée, trop clinquante et incontrôlable à mon goût, mais seulement deux logiciels trouvés sur Gratilog (voir Liens) : ultrasearch pour retrouver très rapidement des noms de fichiers ntfs, xsearch pour les autres cas.


La propagande incitant à tout stocker sur le Web, même en vrac, sous prétexte que les moteurs de recherche peuvent tout retrouver atteint des sommets de folie. Le dernier ordinateur portable que j'ai acquis était présenté, malgré la capacité géante de son disque dur local et malgré l'ultra puissant système d'exploitation installé, presque comme un simple client web dénué de capacités propres !

Pourtant, le gaspillage technologique et le gâchis énergétique d'une "solution de stockage tout Web" sont évidents. L'espionnage statistique de nos humbles activités individuelles par une puissante mécanique d'arrière plan est certain. Et la probabilité est élevée d'un vol à la sauvette de notre passé pour mieux déterminer notre avenir optimal dans l'harmonie définie par une propagande planétaire.

Donc, je ne renonce pas à mon classement local. Autrement, j'aurais l'impression de dissoudre mon esprit dans une machine à broyer. Vous verrez qu'un jour, cette machine nous expliquera qui nous sommes vraiment, scientifiquement. Et qu'elle nous fera payer pour connaître notre faux passé, en vue de mieux orienter notre avenir pour notre plus grand bien.

Cloud à enfumer

"Abritez toutes vos données personnelles chez nous, vous pourrez les consulter de n'importe où dans le monde, avec n'importe quel appareil connecté au Web, et en plus, nous vous les présentons joliment et nous vous aidons à retrouver ce que vous avez oublié".

Contre arguments :

- pour la consultation de mes données n'importe où dans le monde, la clé usb ou un disque portable me donne le même résultat sans avoir à faire circuler mes données personnelles au travers d'une série de câbles, de satellites, etc

- la jolie présentation, c'est facile à faire aussi avec un logiciel de création de site Web personnel, et je mets les commentaires où je veux

- oui, il m'arrive parfois d'avoir à rechercher dans la masse de mes trésors, alors j'utilise un logiciel de recherche locale très simple qui n'exige aucune indexation préalable d'arrière plan

Le plus scandaleux, c'est que mon portable, prétexte à stocker mes données à l'autre bout du monde, contient une machine potentiellement capable à elle seule de contenir toutes mes données pendant cent ans.

Mais, en logique de propagande, plus c'est gros, plus cela passe !

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