Les sociétés virtuelles des réseaux sociaux sont les jouets technologiques d'une société affreusement réelle, une société dominée par le gaspillage, l'idolâtrie de la croïssance matérielle et la folie du pouvoir. D'ailleurs, le fonctionnement de ces réseaux sociaux provoque un gâchis énergétique considérable.

Jetez-vous sur la Postface page 241 du bouquin ci-dessous si vous le trouvez quelque part (NB. Le lien http://www.ippolita.net/ est mort et de toute façon la version téléchargeable ne contenait pas la Postface de mars 2011). Elle contient une analyse bien féroce des réseaux sociaux.

ippo.jpg

A l'opposé, de vraies sociétés virtuelles seraient forcément des créations sociales innovantes et décentralisées.

Pour créer des sociétés virtuelles sur le Web, nous n'avons (presque) pas besoin de nouveaux outils, mais d'imagination, afin établir les fondations sociales, les règles de fonctionnement adaptées aux finalités de chaque nouvelle société virtuelle.

L'une des difficultés premières est celle du mode de dialogue entre les personnes dans le cadre de chaque société, pour ses finalités propres. Les nouvelles technologies, l'instantané, le spontané, ne sont pas toujours la solution pour instaurer un dialogue utile, même dans un cadre restreint à la famille, au voisinage, à une profession.... Ce sont de nouvelles formes de dialogues entre les personnes qu'il faut inventer, en tant que nouveaux modes de communication, après le langage des signes, la parole et l'écrit.

Photo_153.jpg

Où sont les spécialistes des sciences humaines, les philosophes... capables de proposer une réflexion et d'expérimenter dans ce domaine des sociétés virtuelles ?